Passer de la stratégie à l’action 👷‍♂️

Comment connecter sa stratégie, sa vision, avec le travail du quotidien ? Comment se mettre en ordre de marche pour avancer dans la bonne direction et impliquer ses équipes pour atteindre ses objectifs ? C’est le vaste programme auquel nous nous attaquons dans cet article. Bonne lecture !

On oppose trop souvent stratégie et action. Une de nos convictions chez Maintenant!, c’est que le plan d’action doit faire partie de la stratégie.

Une stratégie dans laquelle nous n’avons pas prévu de plan d’action, dans laquelle nous n’avons pas pensé la manière dont on va passer d’un point A (là où nous sommes aujourd’hui) à un point B (là où nous voulons aller demain) n’est pas une (bonne) stratégie.
Pour être complète, la stratégie doit intégrer ces 3 briques clés, que l’on peut représenter de cette manière :

Vous en enlevez une et le bateau tangue. Difficile d’avancer sans savoir où l’on va (d’où la vision). Difficile de construire sans connaître les forces et les faiblesses de nos fondations (d’où l’état des lieux). Mais le plus grand oublié de la stratégie reste le plan d’action.

 

🤷‍♀️ Pourquoi formaliser un plan d’action ?

  • Pour structurer la manière dont vous allez atteindre vos objectifs, votre vision.
  • Pour séquencer, ordonner les actions, afin de ne pas mettre la charrue avant les bœufs.
  • Pour prioriser, faire des choix car l’on ne peut pas tout faire… et donc renoncer à ce qui n’est pas essentiel.
    Pour suivre et évaluer la progression (l’effet to-do list où l’on barre ce qui a été fait).
  • Pour ne pas disperser l’énergie et s’assurer que l’on mobilise les ressources de l’entreprise dans la même direction.

 

✅ Comment faire un plan d’action dans sa TPE-PME ? Les bonnes pratiques

Le point le plus important d’un plan d’action c’est de ne pas trop en faire. Ne pas trop en faire en termes de volume d’actions. Ne pas trop en faire non plus en termes de formalisme. Lorsque l’on se lance dans la structuration de ses actions, un des points clés est de partir de là où vous êtes, et de progresser au fil du temps. Passer de l’absence de plan d’action à un plan d’action ultra-structuré a de grande chance d’être un échec. Petit pas par petit pas 👣👣👣. En définissant les marches que vous allez devoir monter, une par une.

L’autre enjeu c’est d’impliquer. Les dirigeants ne sont pas les seuls acteurs d’un plan d’action. Si vous êtes seuls à le penser, vous ne vous donnez pas la chance d’embarquer vos équipes et de les faire adhérer. Par ailleurs, en mobilisant le collectif, vous additionnez les points de vue afin d’avoir un plan d’action plus en phase avec la réalité de votre entreprise.

Pour que ce plan vive, il est clé d’y donner du cadre : des échéances, un budget ainsi que de désigner des personnes en charge.

Enfin, il est indispensable de suivre le plan et de le mettre à jour pour s’assurer de son bon déroulement.

 

🔍 Comment faire un plan d’action dans sa TPE-PME ? Quelques exemples

Tout comme il n’y a pas une seule manière de faire de la stratégie, il n’y a pas une seule bonne manière de faire un plan d’action. La bonne méthode étant celle qui vous ressemble et qui vous permette d’avancer.

1. La version classique

Un tableur, la liste des actions dans la première colonne, plus ou moins classées en fonction de votre organisation, on tire la liste des 12 mois qui viennent, et on colorie les cases. Simple. Basique. Efficace. Un des principaux intérêts de cet outil est de se rendre compte que très souvent, on prévoit beaucoup trop de choses dans les 3-6 mois qui viennent. C’est donc l’occasion de prioriser et de séquencer !

2. La version “je suis perdu”

Les idées manquent rarement. Ce qui fait défaut c’est de savoir par quoi commencer et de se mettre à l’action. Face à une multitude d’action ou face à un projet de grande envergure, on se retrouve au pied d’une montagne sans savoir comment arriver au sommet.

C’est tout l’intérêt de la méthode A-B-Z. Avec cette approche on passe d’un tas d’idées désordonnées, souvent seulement dans notre tête…

.. à une approche simple et ultra-actionnable : nous savons où nous sommes (A), nous savons où nous voulons aller (Z) et nous nous mettons en ordre de marche en ne définissant que la prochaine étape (B). La suite viendra. Et pendant ce temps, nous sommes en mouvement.


Comme le disait Michel Audiard :

Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche. (source)

3. La version focus

Dans le même esprit, nous avons récemment recommandé à un dirigeant qui partait dans tous les sens de se recentrer. De faire la liste des actions qu’il avait en tête et de n’en choisir que 3. Au lieu de traiter de front une 10aine de projets/actions, cela lui permet de se concentrer, d’avancer et d’aboutir, pour ensuite passer à autre chose.

Quel est l’intérêt :

  • Le sentiment d’avancer. On se focalisant sur peu de projets, on les finalise plus rapidement.
  • En ayant moins de projets, notre énergie y est dédiée et on gagne en sérénité. On saute déjà très souvent d’un sujet à un autre dans un quotidien de dirigeants. Il est urgent de ne pas en faire beaucoup plus.
  • Un des défauts que l’on pourrait voir dans cette approche c’est d’avancer moins vite. Nous sommes convaincus du contraire. En étant concentré sur quelques sujets, on se donne du rythme. À court terme on fera peut-être moins de choses, mais sur un horizon de temps en mois ou en années, on arrivera au moins à des résultats équivalents (cette idée rejoint l’importance des petites victoires que l’on a abordé dans l’une des premières Tactique du dirigeant).

Comme on aime beaucoup les citations chez Maintenant!, voici une belle manière de conclure avec Walt Disney :

La seule manière de passer au concret est d’arrêter de parler et de commencer à faire.

À vous de jouer ! 💪

Parce que l’on est plus à l’aise avec l’action qu’avec les mots, nous illustrons chacun de nos propos avec un exemple :

Chez Maintenant!, on a déjà testé beaucoup de format. On est passé d’un extrême à l’autre, de pas de plan d’action (spoiler alert ; ça ne marche pas !) à un plan ultra-structuré qui nous permettait d’avancer mais qui était angoissant car on était en retard sur tout. Aujourd’hui, nous avons quelques sujets structurants qui concernent l’ensemble du groupe (pas plus de 4-5 en parallèle) et des plans d’action plus précis à l’échelle d’une équipe ou d’une entité. On ne cherche pas à homogénéiser l’ensemble, on souhaite surtout que chaque équipe utilise la méthode et les outils avec lesquelles elle est à l’aise. Et que la stratégie se mette en œuvre.