Le poisson pourrit par la tête 🐟

C’est à Érasme que l’on doit cet adage, en direct du XVè siècle : “Piscis primum a capite foetet” ou, en français du XXIè siècle “Le poisson pourrit par la tête”.

Derrière cette expression très percutante une vérité implacable, que l’on constate au quotidien :

Nous sommes, dirigeantes et dirigeants, une des principales causes des dysfonctionnements de nos entreprises.

Nos défauts se répercutent dans notre entreprise (il est facile de détecter si un dirigeant aime aller dans les détails ou pas, s’il aime manager, s’il sait déléguer, s’il fait facilement confiance, s’il a peur du conflit, s’il est désorganisé, …). Nous sommes aussi les principaux freins au changement. Passer au numérique. Être plus collaboratif. Apprendre à dire non aux clients. Faire confiance et déléguer. Autant de sujets qui, si nous ne les portons pas, ou tout du moins nous ne les soutenons pas, ont peu de chance de de se déployer dans l’entreprise.

Il en est de même dans le développement de l’entreprise. Nous sommes souvent un frein à la croissance que nous initions nous-mêmes. Par manque de délégation. Par manque d’anticipation dans les recrutements. Nous devenons alors un entonnoir, par lequel les sujets doivent encore passer. Et ça bloque 🙅‍♀️.

Nous pourrions nous arrêter là.

Mais ce serait voir qu’une seule face de la pièce. Qui plus est, seulement le mauvais côté.

Car derrière ça, il y a une bonne nouvelle.

Car ces dysfonctionnements sont bien là.

Mais ils sont temporaires.

Temporaires car ils sont souvent liés à une évolution rapide de l’entreprise. Et comme il n’est pas possible de tout faire en même temps, les dirigeants priorisent, en laissant volontairement de côté certains sujets. Mais il arrive un moment où ces sujets deviennent un point bloquant pour aborder la suite. Et c’est à ce moment qu’il faut les traiter.

Temporaires également, car si nous sommes une des causes, nous en sommes aussi une des principales solutions.

D’abord en étant conscient du problème et en assumant d’en être la cause (étape 1). Ensuite en initiant le changement, à commencer par changer nous-mêmes certaines mauvaises habitudes et en faisant en sorte que ce changement se diffuse ensuite dans l’entreprise (étape 2).

Une entreprise est en permanence en mouvement. Elle fait sans cesse face à de nouveaux dysfonctionnements. C’est tout à fait normal.

Parce que l’on est plus à l’aise avec l’action qu’avec les mots, nous illustrons chacun de nos propos avec un exemple :

Entre la croissance des équipes et le développement de nouvelles activités, nous sommes passés de 20 à 60 collaborateurs en 3 ans. En 2022, les enjeux devenant de plus en plus importants, nous (les dirigeants de Maintenant! et de ses entités) n’étions pas au niveau en terme de management et les dysfonctionnements se multipliaient dans les équipes, par notre faute. Le poisson pourrissait par la tête. Nous avons alors fait le choix d’investir et de former tous les dirigeants et managers de Maintenant!, soit 20 personnes, en investissant près de 100 jours de travail cumulés et plusieurs 10aines de milliers d’euros pour que notre faiblesse se transforme en force, au service du projet de l’entreprise.